Plusieurs espèces de poissons en péril fréquentent les cours d’eau de la Montérégie Ouest dont certaines sont endémiques telles que le brochet vermiculé! Cependant, plusieurs menaces pèsent sur les habitats aquatiques. La section en aval est principalement dégradée par l’intensification de l’agriculture. En effet, l’agriculture est la cause d’une érosion et d’une sédimentation importante. La qualité du milieu dans les petits cours d’eau est très sensible aux pratiques de drainage, au lessivage des sols, à l’utilisation d’engrais et de pesticides et à la mauvaise qualité des bandes riveraines.  Ceci a entraîné une perte d’habitat optimal pour les espèces aquatiques sensible à la pollution. Rappelons que près de 70% des habitats forestiers de la Montérégie Ouest sont disparus à ce jour et surtout, que 40 000 km de cours d’eau ont été drainés et redressés. Ces pratiques ont considérablement modifié les cours d’eau, entraînant inévitablement une détérioration de la qualité du milieu aquatique. Il est essentiel de protéger l’amont et restaurer l’aval, car la faune n’est pas seule à avoir besoin d’une eau de bonne qualité pour survire, l’humain aussi! 

Protéger les milieux riverains et aquatiques permet de diminuer les coûts pour rendre l’eau potable et les coûts du système de santé. L’eau est également nécessaire à la production énergétique, à la production alimentaire (agriculture et pêche) et à tous les autres secteurs économiques de la société québécoise. Les milieux aquatiques servent aussi aux activités récréatives comme la baignade, le canotage et aux activités touristiques (pêche sportive, bateaux, etc.) ce qui favorisent le bien-être physique et mental.

Le projet de protection des espèces aquatiques d’Ambioterra comble un besoin urgent pour la protection des poissons et pour la survie de plusieurs espèces désignées en péril par les gouvernements du Canada et du Québec. Parmi ces espèces, mentionnons le fouille-roche gris, le dard de sable, le brochet vermiculé, l’anguille d’Amérique, la lamproie du Nord, le méné d’herbe et le bec-de-lièvre.

a première phase du projet consiste à réaliser un plan de protection pour les zones ciblées. Ce plan permet à Ambioterra de mieux cibler les habitats fauniques à protéger, les intervenants clés à sensibiliser et les propriétaires prioritaires à recruter de sorte à les amener vers la conservation volontaire et à concentrer les efforts de protection. À ce jour, Ambioterra a produit 6 plans de protection pour les espèces aquatiques soit : la rivière aux Saumons, la rivière Trout, l’amont et l’aval de la rivière Châteauguay, la rivière des Anglais et le lac Saint-Louis.

La conservation volontaire est la prise en charge de la conservation du patrimoine naturel sur une terre privée par les gens qui en sont propriétaires, qui y habitent ou qui en profitent. Elle est fondée sur l’initiative et l’engagement d’une personne. Cet engagement volontaire consiste à gérer un immeuble ou une partie de celui-ci de manière à en préserver la nature et les caractéristiques patrimoniales indéniables, c’est-à-dire reconnues d’intérêt pour la collectivité. Dans le cadre de nos projets, le volet de conservation volontaire comprend 5 étapes :

• Réalisation d’une entrevue exploratoire avec le propriétaire;
• Réalisation d’un diagnostic environnemental de la propriété;
• Rédaction du cahier du propriétaire incluant des recommandations environnementales;
• Signature d’une entente non contraignante ou contraignante dans certains cas;
• Accompagnement des propriétaires vers la réalisation des recommandations inclues dans le cahier du propriétaire tel que la réalisation d’aménagement.

Objectifs du projet :

• Accompagner les agriculteurs et les riverains vers des pratiques environnementales par la réalisation d’un diagnostic environnemental
• Aménager des bandes riveraines élargies
• Transférer des connaissances aux intervenants prioritaires afin que ceux-ci intégrer les recommandations dans leurs outils de planification territoriale.
• Sensibiliser le grand public à l’importance de protéger les espèces aquatiques en péril et leurs habitats.

Voici un court vidéo de 10 minutes qui explique l’importance des espèces de poissons en péril dans nos cours d’eau. Bonne écoute !

Humus, Au Cinéma le 20 Mai

Pour en savoir davantage ou pour participer au projet